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Après
être passé sous le "pont du
Conquérant", le ferry
va longer la côte européenne. Beaux Yalis rénovés,
pavillons des siècles derniers, nombreuses constructions récentes, ainsi que beaucoup de
bateaux mouillant dans de petits ports ou passant par le
Bosphore pour rejoindre la Méditerranée ou la Mer Noire, vont se
succéder. |
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C'est
tout d'abord la rive du village d' Emirgan
que
nous longeons : de
très nombreuses constructions sont
groupées sur la colline et le long
de la berge il
y a des cafés installés dans des jardins où il doit être bien agréable
de papoter en buvant un thé, à
l’ombre des grands arbres, avec sous
les yeux le va-et-vient incessant des bateaux.
Il y a également à Emirgan un grand
parc boisé dans lequel ont été construits
des
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kiosques qui
attirent
de nombreuses familles pour la
promenade du dimanche.
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Puis
c'est le village d'Istiniye
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Il y a là l'un des plus beaux yalis
du Bosphore : haute de quatre étages, flanquée de
deux tours et décorée de boiseries
découpées comme de la dentelle, c'est
une villa construite pour le pacha
Afif
en 1895. Ce yali a de très nombreuses
fenêtres et des petits balcons très
ciselés.
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Ensuite
on longe le village de Baltalimani
avec sur la rive une grande villa de
style Art nouveau construite pour le
Pacha Zeki au XIXe siècle .
Datant de la même époque et
construit par le même architecte (Alexandre
Vallaury) que le yali du pacha Afif,
admiré au passage de Istiniye, celui-ci
est totalement différent: c'est plutôt
un un petit
palais, très rectiligne, assez
massif mais sans aucune lourdeur,
très simple et sans fioritures
inutiles. |
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retour
carte
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Puis
le
ferry fait un rapide arrêt à YeniKöy
("nouveau village")
A
côté de l'embarcadère, se trouve un
joli yali qui a été construit à l'origine
pour 2 frères: actuellement c'est
un restaurant. |
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Tout
le long de cette partie
de rive, on peut voir de nombreuses
belles maisons et des yalis à la
restauration très soignée.
L'ensemble des constructions "pieds dans
l'eau" est très agréable à regarder
car aucune architecture ne vient casser
l'authenticité que l'on ressent ici.
Les
"yalis", quoique construits à peu près à
la même époque ont des style très variés
parfois d'inspiration orientale parfois très |
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influencés par les mouvements européens (art
nouveau par exemple).
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à
certains endroit, on croirait
presque avoir sous les yeux un
décor de cinéma ou des
maquettes: malgré leurs trois ou
quatre étages ces maisons restent
"mignonnes" avec leurs
nombreux balcons et fenêtres et
ressemblent à des maisons de
poupées dont on pourrait ouvrir
la façade pour voir
l'intérieur.... enfin, c'est
juste mon avis!
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La
balade continue et longe la baie de Tarabya;
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un
haut bâtiment moderne attire le
regard, c'est un grand hôtel, mais ce
qui
mérite surtout notre attention, c'est
un pavillon
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construit
à la fin du XIXème pour un industriel
allemande et agrandi en 1905: une aile
a été rajoutée ainsi que des
sculptures et fioritures Art nouveau
au bâtiment existant. Cette
élégante construction, restaurée en
1985, est maintenant le palais d'été
du président de la République . |
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retour
carte
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En
poursuivant la croisière toujours vers
le nord, vers la Mer Noire, le ferry
accoste pour une brève escale à Sariyer,
ancien petit village de pêcheurs (au
19ème siècle, il n'y avait là qu'une
vingtaine de maisons) . C'est encore un
village de pêcheurs, malgré le
tourisme qui y a pris une certaine
importance avec la construction de beaux
(et chers) restaurants proposant les
poissons du Bosphore et de la mer Noire.
Beaucoup de résidences y ont également
été
construites pour des Stambouliottes
désireux de "respirer" un peu
à l'écart de la ville (bonne
idée pour respirer l'air du grand large
ou presque ... mais combien d'heures
passées dans les embouteillages à
respirer les gaz d'échappements des
voitures?) |
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le détroit du Bosphore se termine
bientôt, il ne reste qu'un village sur la côte
européenne et la Mer Noire est bien en vue .
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Cette partie, zone militaire, reste vierge de toute
construction: on imagine ici ce que devaient être les
rives du Bosphore avant qu'il y ait toute l'urbanisation.
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Le ferry se dirige encore une fois vers la rive européenne : il accoste à
Rumeli
Kavagi,
dernier village de cette côte.
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retour
carte
Rumeli
Kavagi
est
un joli petit village de pêcheurs.
Il y a ici l'une des rares plages du Bosphore et de nombreux restaurants de poissons.
Le dimanche, c'est un lieu de destination
très prisé, où l'on va en famille ou entre hommes,
pour se faire un petit repas de
poissons au bord du Bosphore. |
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A
cet endroit, descendent des touristes,
surtout de jeunes gens turcs et des femmes
avec des enfants, qui viennent là, je
pense, pour profiter pendant quelques
heures de la plage. |
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Maintenant
le ferry traverse le
Bosphore pour se rendre juste en
face à
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Anadolü
Kavagi,
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sur la rive
asiatique : là, tout le monde descend
car c'est
le terminus
Une
forteresse surplombe le village très
paisible d'Anadolu Kavagi dont la vie est rythmée par les arrivées des ferries.
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Les
voyageurs prennent, pour la plupart, la direction "restaurant",
il faut dire que le bateau nous
"largue" presque sur la
terrasse de l'un d'eux. L'air
du large ça creuse, le petit
déjeuner est déjà loin et les
nombreux restaurants
de poissons nous attendent... comment
résister à cette odeur de poissons
frits qui flotte un peu partout?
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Pourtant
certains, les plus courageux ou
les moins affamés,
choisissent la
"grimpette" vers la
citadelle. Ca
grimpe quand même pas
mal, mais la récompense
en vaut, paraît-il, la peine
(je n'y suis jamais montée car
les grimpettes c'est pas mon
fort!). |
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Voilà
les récompenses : un
grand bol d'air du large, une vue magnifique sur la Mer
Noire et sur le Bosphore |
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ainsi
que la visite de la forteresse d'Anadolu Kavagi,
la plus importante du Bosphore. |
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Cette
forteresse est deux fois plus
grande que celle de Rumeli
Hisari. Datant de l'époque byzantine, puis conquise par les Génois au XIV
ième siècle, on lui donne aujourd'hui le
nom
de forteresse génoise. Cette forteresse n'a pas été restaurée contrairement
à celle de Rumeli Kavagi. Après avoir pris
le temps de parcourir le site, après avoir
respiré un peu l'air du large, il est temps
de redescendre pour se reconstituer quelque
force. |
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Les
spécialités de l'endroit sont les
fritures de poissons ou les brochettes
de beignets de moules que l'on mange
soit directement dans la rue en
sandwich, soit accompagnées de salade
assis dans l'un des très
nombreux restaurants; tous sont
situés à proximité de
l'embarcadère. Il y a là l'embarras
du choix : de la table habillée
d'une nappe "tissu " à
celle couverte d'une toile cirée, |
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mais
tous servent du poisson. Pêchés dans les eaux de la Mer Noire
ou du Bosphore ces poissons sont
tout frais et mangés sur
la terrasse du restaurant, au dernier étage, avec
vue sur l'eau , ils vous sembleront encore
meilleurs !
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Les
restaurants sont collés les uns aux autres, le
choix est grand ... mais partout, c'est à peu près
à peu près
les mêmes fritures: beignets de calamars, beignets
de moules sur brochettes, sardines ou autres
poissons grillés suivant la catégorie du
restaurant (les plus chers servant les poissons les
plus fins, par exemple "lüfer"
-bar?-) . |
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Les
pêcheurs sont très présents près de
l'embarcadère où ils réparent leurs filets |
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On
peut reconnaître leur maison au
"garage" situé au "rez-de-Bosphore"
ainsi qu'au petit bateau qui se balance mollement au
gré des vaguelettes. |
C'est
maintenant l'heure du retour vers Istanbul (si
on veut être bien placé dans le bateau, il faut
arriver à l'embarcadère quelques dizaines de
minutes avant l'heure prévue pour le départ).
Il faut alors se précipiter pour choisir son coté
afin de voir la côte
non visible à l'aller. Pour notre retour ce sera le
coté "côte asiatique". |
retour
carte
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le
ferry repart, à nos appareils photos ! |

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